Nos racines - Communauté de la Providence de Lisieux

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Nos racines

La Communauté
 

Histoire de la Providence

En ce XVIIe siècle finissant, le peuple des campagnes est dans une misère insoutenable : il est affamé, analphabète et pratiquement païen quoique baptisé.

L'Eglise, après le Concile de Trente, connaît un élan nouveau et un vif souci de la promotion du monde rural et du milieu populaire.

1683 Répondant au souci de Monseigneur Léonor II de Matignon, Evêque de Lisieux, sur l'initiative de Monsieur Lange, Vicaire général, Jeanne-Françoise, 20 ans et Marie-Thérèse Jouen, 30 ans, originaires de Saint-Martin-des-Chesnées, actuellement Saint-Martin-du-Tilleul (Eure), arrivent le 19 mars à Lisieux, dans le quartier populaire des Coutures, en vue de préparer les enfants aux sacrements pour les fêtes de Pâques.
A la Saint-Jean, encouragées et aidées par l'Evêque, elles louent une maison et elles ouvriront une première école dans ce même quartier vers la fin septembre.

La PROVIDENCE a fait ses premiers pas.

1684 L'école compte trois cents élèves.
Marie-Anne, la troisième soeur Jouen, continuera d'animer l'école de Saint-Martin-des-Chesnées.

Peu à peu arrivent d'autres filles,et aussi Françoise Duval qui a été proche collaboratrice de deux grands et saints éducateurs : Nicloas Barré à Rouen, Jean-Baptiste de La Salle à Reims. Pendant deux ans, elle fera bénéficier les jeunes maîtresses d'écoles de sa compétence et de sa force spirituelle.

Dans les lieux où il n'y a point de chirurgiens, les maîtresses d'écoles, si elles en ont le temps, saigneront et médicamenteront les pauvres malades.
(Statuts et Règlements - 1705 - Ch. VI, n° VIII)
Les soeurs des campagnes feront le catéchisme les dimanches après-midi, de quinze en quinze jours, et le dimanche qu'elles ne le feront point, elles mèneront leurs écolières à l'instruction de la paroisse si on y en fait. (Statuts et Règlements 1705 - Ch. VI, n° IX).
Enfin, elles apprennent aux enfants pauvres des métiers pour gagner leur vie, suivant leur âge, leur sexe et leur condition. (Thèse : Communauté de la Providence de Lisieux).

1689 Premier deuil, avec la mort de Jeanne-Françoise Jouen. Marie-Thérèse prend la direction de la petite communauté, qui compte alors neufs soeurs et quatre candidates.

1693 Une terrible épidémie ravage Lisieux : trois à quatre mille morts ! Monsieur Lange, Vicaire général et premier protecteur de la Société, va, lui aussi, rejoindre le Père.

1699 Installation de la Providence dans la rue de la Couture-aux-Tanneurs.

1705 Publication des "Statuts et Règlements donnés par Monseigneur de Matignon, Evêque et Comte de Lisieux, aux Filles de la Providence établies par son ordre et sous son autorité dans la ville épiscopale de Lisieux pour les écoles de son diocèse".

 

Seule relique de la fondation, le livre des Statuts et Règlements

1720 Mort de Marie-Thérèse Jouen, Madame Frère devient Supérieure générale pour trente-sept ans.
Malgré une vitalité conrelique de la fondation, le livre des Statuts et Règlements de Monseigneur de Matignon.stante (trente entrées de 1779 à 1789), les difficultés financières deviennent de plus en plus grandes.

Ancien séminaire du diocèse de Lisieux, Maison-Mère de la Providence de 1810 à 1944.

1792  Le 18 août, la Société des "Dames de la Providences" - comme toute association religieuse - est déclarée dissoute.

Les petites écoles sont fermées. Les soeurs se dispersent. Dix-huit d'entre elles demeurent à Lisieux, vivant dans la misère.

En 1793, quatre soeurs sont emprisonnées jusqu'en novembre 1795.

La PROVIDENCE mourra-t-elle à petit feu ?

1860 Soeur Saxus - Mère Saint-Martin - regroupe une dizaine de soeurs à Saint-Martin-aux-Chartrains. Puis animées par le même désir de reconstituer l'association, une trentaine de soeurs se retrouve, le 16 août, rue du Bouteiller. Autour d'une nouvelle Supérieur, elles s'installent d'abord dans les bâtiments des Frères des Ecoles Chrétiennes, puis dans l'ancien séminaire des Eudistes.

1811 La PROVIDENCE est officiellement autorisée par un décret de Napoléon Ier. La communauté va grandir tout au long du XIXe siècle.

1851 La PROVIDENCE compte 101 soeurs ; elle tient 120 écoles avec 5 000 élèves.
Les maîtresses d'école ne demeurent pas en permanence au même endroit. En douze ans elles font l'école dans quatre paroisses différentes, restant trois années consécutives dans chacune, pour revenir au point de départ et recommencer.

1859 Ouverture d'une école normale pour la formation des institutrices. Elle fermera en 1886, à la suite des lois qui organisent l'enseignement primaire "gratuit, obligatoire et laîque". Et déjà les soeurs se dévouent près des malades et des vieillards.

 Escalier-tourelle de l'aumônerie de la Providence.

Soeur sainte Célestine, à Saint-Pierre-sur-Dives, a l'occasion de s'illustrer au cours de la guerre de 1870, en combattant une grave épidémie. La municipalité ne sait comment lui témoigner sa reconnaissance. Elle ne veut rien pour elle-même, mais demande qu'on bâtisse un hospice pour les vieillards. Elle l'obtient et on lui en confie la direction.

1904 La loi du 7 juillet 1904 interdit l'enseignement aux membres des congrégations.

1905 Un jugement du tribunal de Lisieux, daté du 15 mars, supprime la congrégation.
Mais la présence des soeurs dans deux hospices sauve l'existence de la Providence. La mission se poursuit dans des orphelinats, ouvroirs, patronages, paroisses.

1908 La communauté compte trois cent-soixante soeurs, mais le noviciat est fermé.
Nombre de soeurs enseignantes désoeuvrées vont préparer un diplôme d'Etat et devenir infirmières.

1911 Ouverture de la clinique du docteur Degrenne dans l'aile droite de la communauté.

1914 Les locaux de la PROVIDENCE sont transformés en hopital militaire.



Photo de classe (Villers-sur-Mer).

1925 Les oeuvres sociales se développent. Un foyer de jeunes travailleuses est créé dans la partie gauche de la communauté. Des écoles sont réouvertes. La congrégation s'active à former une nouvelle génération d'enseignantes. Les novices arrivent de nouveau.

La PROVIDENCE revit.





Unique vestige de la communauté, rue du Bouteiller.

1944 Comme d'autres communautés religieuses et une grande partie de la ville de Lisieux, la PROVIDENCE est détruite par les bonbardements du 6 juin. Sous les pierres calcinées du vieux couvent, reposent Mère Marguerite-Marie, Supérieure générale, avec dix-neuf de ses soeurs. Dans la mémoire de la congrégation, demeure vivante cette phrase que Mère Marguerite-Marie aimait à répéter : "FAITES DE L'ETERNEL."
Réconforté par l'affirmation de Monseigneur Picaud : "Il faut tenter de sauver la Providence", le "petit reste" des soeurs se regroupe boulevard Herbet Fournet, dans la maison appelée La Chapelle au Bois.
Tandis que la Normandie se relève de ses ruines, toute une jeunesse vient combler les vides... et vit, joyeuse, dans des conditions précaires. Cette période transitoire dure treize ans.

1958 Après de multiples péripéties, les soeurs viennent habiter la communauté reconstruite chemin de Rocques, sur la colline des Buissonnets à quelques centaines de mètres de la maison familiale de Sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus.
1961-1964 Trois familles religieuses : la Miséricorde de Rouen, le Sacré-Coeur d'Isigny, le Monastère Saint-Joseph de Rouen, s'unissent à la PROVIDENCE et élargissent son champ d'apostolat.
1966 A la suite de l'appel lancé par le Pape Pie XII en 1957,Monseigneur Jacquemin invite la Providence à partir en mission lointaine. Après un temps de recherche, Monseigneur Cadoux, Evêque de Kaolack au Sénégal, accueille dans son diocèse nos premières soeurs missionnaires.
1983 Pour la première fois, des femmes désirant vivre de l'esprit de la PROVIDENCE, en gardant leur insertion dans le monde, sont accueillies comme membres associés.

 
 
 
 



"La Chapelle au Bois"

Les chemins de l'avenir, Seigneur,
Toi seul les connais,
Toi seul peux les enseigner.

 
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